L'organisation administrative de la France a longtemps été marquée par une forte centralisation. L'essentiel des pouvoirs étaient, en effet, détenus par l'autorité exécutive centrale : Président de la République, premier ministre, ministres. Pour compenser cet excès, deux grands mouvements ont, alors, été mis en œuvre. Le premier a visé à rapprocher les décisions des autorités étatiques des administrés en reconnaissant un pouvoir de décision à ses services déconcentrés, en l'occurrence les préfets : c'est ce que l'on a appelé la déconcentration. Le second a consisté à reconnaître de larges compétences aux collectivités locales (régions, départements, communes) dans le cadre d'un vaste mouvement de décentralisation amorcé à partir des années 1980.
(La république est un système politique dans lequel la souveraineté appartient au peuple qui exerce le pouvoir politique directement ou par l'intermédiaire de représentants élus).
Le drapeau tricolore français a été créé en 1789, dessiné sous sa forme actuelle en 1794 par le peintre David, et définitivement adopté en 1848.
Le blanc symbolise la royauté et, par extension, l’Etat. Le bleu et le rouge étant les couleurs du peuple parisien, encadrant donc la dynastie. A l’origine du drapeau : le roi Louis XVI, le général de La Fayette et Jean-Sylvain Bailly, maire de Paris en 1789.
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La France est découpée en cinq niveaux : Régions, départements, arrondissements, cantons et communes.
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Les régions (Préfet de région) sont de création plus récente. Elles constituaient, dans les années 1960, de simples établissements publics, circonscriptions d’action régionale destinées à donner davantage de cohérence à la politique de l’État, à un échelon supérieur à celui du département. La loi du 2 mars 1982 leur a reconnu le statut de collectivité territoriale mais ce n’est qu’en 1986 qu’a eu lieu la première élection des conseils régionaux au suffrage universel. La loi du 16 janvier 2015 relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral a regroupé certaines régions, leur nombre total passant ainsi de 21 à 12 (hors Corse, collectivité à statut particulier).
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Les départements (Préfet) ont été créés en 1789. Ils sont au nombre de 101, dont 96 en métropole. Ils constituaient à l’origine des circonscriptions d’action de l’État (qui y est représenté par le préfet) et ce n’est qu’en 1871 qu’ils sont devenus des collectivités territoriales. En application de la loi du 17 mars 2013 relative à l’élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires et modifiant le code électoral, leurs assemblées délibérantes ont, à compter des élections de mars 2015, pris la dénomination de « conseils départementaux » (au lieu de « conseils généraux »). Les électeurs de chaque canton élisent désormais deux membres de sexe opposé, se présentant en binôme de candidats. Les conseils départementaux se renouvellent intégralement tous les six ans.
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Les arrondissements sont les derniers échelons où l'on trouve un représentant de l'Etat (sous-préfet). Il sont la plus haute subdivision du département. Depuis le décret portant charte de décentralisation (1992) : c'est une circonscription de contact étroit entre l'Etat et les communes. C'est le cadre territoriale de l'animation du développement local et de la vie administrative locale de l'Etat.
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Les Cantons sont une circonscription électorale pour l'élection de conseillers généraux. Les cantons sont des subdivisions de l'arrondissement. 4055 cantons composent la France (dont 156 d'Outre-mer) (4055 élus).
La loi de 2013 puis 2015 réforme profondément leur régime et effectue un redécoupage cantonal général. Le nombre de cantons est alors réduit de moitié (2074), afin que chacun des cantons rénovés élise, au scrutin binominal, deux élus, nécessairement de sexes différents, de manière à imposer la parité entre hommes et femmes (4128 conseillers départementaux élus).
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Les communes (Maire) constituent l’échelon le plus ancien et le plus proche des citoyens au sein de l’organisation territoriale de la France. Elles ont succédé en 1789 aux anciennes paroisses. Le maire, qui est élu par le conseil municipal, est à la fois un représentant de l’État dans la commune (il détient des compétences en matière d’état civil et de police administrative) et le détenteur du pouvoir exécutif local (il prépare et exécute les décisions du conseil municipal). En 2016, leur regroupement au sein de « communes nouvelles », initié à compter de 2010 et encouragé par la loi du 16 mars 2015 relative à l’amélioration du régime de la commune nouvelle pour des communes fortes et vivantes, a permis de ramener leur nombre sous la barre symbolique des 36 000 communes.